L’environnement professionnel de Stéphanie a toujours été le bijou. Ses premiers postes, c’était Cartier et Piaget. Il y eut ensuite 7 ans chez Chaumet. En 1996, un engouement pour le bijou et la joaillerie de créateurs commence à poindre aux Etats-ÂUnis et sensibilise Stéphanie. « Les Américains sont toujours plus ouverts que les Européens. Quand ils aiment, ils ne regardent pas nécessairement s’il y a une marque derrière. » Et c’est là que le projet commence à se former dans l’esprit de Stéphanie. Elle crée WHITE bIRD en décembre 2010.
Comment est né WHITE bIRD ?
Je voulais faire mon "mini Barneys" à Paris avec uniquement des bijoux de créateurs, un petit concept store. J’ai mis un an et demi pour peaufiner le concept, trouver les locaux, les créateurs, les associés... Parmi les créateurs, c’est Cathy Waterman que j’ai contactée en premier. Je me suis lancé une espèce de défi, je me suis dit : « si Cathy me dit oui, j’y vais ». Cathy Waterman a accepté cette collaboration, ravie d’avoir une boutique qui vende ses bijoux à Paris. Puis, j’ai appelé les autres que je connaissais déjà , on a commencé avec 12 créateurs.
D’où vient le nom, WHITE bIRD ?
Quand j’ai entamé mon dossier pour le nouveau projet, j’ai écrit ‘Bird’ dessus. Comme ça, très spontanément. Je sortais d’un peu plus de 20 années d’expérience dans les entreprises, salariée, et là , pour la première fois, je faisais un truc que je créais de toutes pièces, je n’avais pas de patrons. Donc ‘Bird’ pour la liberté. Et ‘White’ car il y a une histoire de candeur et de spontanéité avec les créateurs.
La boutique physique de WHITE bIRD frappe par sa différence, tant par le look que l’ambiance de l’endroit, très cosy. Cela a-Ât-Âil été compliqué de retranscrire cette âme sur l'e-store de WHITE bIRD ?
Ce n’est pas facile. Il faut quand même être efficace car on a envie de vendre via le site et en même temps, je n’ai pas du tout envie de me retrouver dans les sites que l’on voit chez tout le monde. Pour moi, le lieu, qu'il soit physique ou virtuel, est hyper important. On a besoin de se sentir bien, de sentir de la sensualité, de la féminité, surtout pour des bijoux.
Typiquement, pour notre boutique, j’ai voulu casser plein de codes. Je suis allée chercher des meubles vintage pour un endroit plus personnalisé et unique. Il y a des trucs glanés de Londres, des puces. Le canapé et le tapis, c’est ebay ! Je voulais un lieu où l’on présente des choses précieuses, élégantes, raffinées dans le travail mais où l’écrin soit un peu comme chez soi, où l’on peut s’asseoir sur un canapé, boire un thé, où les enfants sont bienvenus.
Quel est ton rapport au bijou ?
J’aime beaucoup le bijou, surtout le bijou qui te procure de l’émotion. Ça, je trouvais que je ne l’avais plus dans les marques. Je ressens beaucoup plus d’émotion auprès de créateurs. Je pense particulièrement au travail de Cathy Waterman, Karen Liberman et Brooke Gregson. Quant tu regardes leurs bijoux, tu sens ce qu’elles y ont mis à titre personnel, comme chaque détail vient du plus profond de la personne.
Achètes-tu en ligne et quels sont tes sites préférés?
Pour moi, c’est surtout Net à Porter. Thomas, mon mari, est Mr. Porter à mort !
J’achète aussi en ligne pas mal de choses pour les enfants, en particulier les chaussures sur des sites de marques du genre Nike mais aussi Zalando. Tout ce qui est culture aussi : bouquins principalement, notamment sur Amazon. J’aime aussi EBAY et pour les objets vintage j’adore Retrostart.
Lis-Âtu des blogs ?
Oui, des blogs de copines principalement. Le blog de Marie Perron : ilovemarie.fr, What Domino Wants de Domino Lattès. Après j’ai juste le temps pour deux newsletters : Business of Fashion et Fashion Mag.
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Y-Âa-Ât-Âil des comptes Instagram que tu aimes particulièrement ?
Oui, il y en a pas mal, notamment LOQUETLONDON - KARENLIBERMAN - BROOKEGREGSON (des créateurs de White Bird) - LEFOODING - FLORIFANTASIA
Quel serait ton conseil pour une personne qui se lance aujourd’hui ?
Y croire ! Il faut tous les jours, tous les jours y croire. Et se dire que demain est un autre jour car on passe forcément par des phases de hauts et de bas. Cela demande beaucoup de persévérance, beaucoup de travail.
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« The best advice I’ve ever received is that no one else knows what they’re doing either ». En tant qu'entrepreneur, j’adore cette phrase ! Le sentiment d’être un imposteur est assez commun à beaucoup de femmes entrepreneurs. L’as-Âtu également ressenti ?
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C’est clair, au tout début, j’ai eu très peur et eu l’impression d’être un imposteur, cette espèce de sentiment : « Qui suis-Âje pour me permettre de... ». Après, tu n’as plus le choix, tu y vas.
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As-Âtu une devise à partager avec nous ?
Le ciel sera sûrement bleu demain s'il ne l'est pas aujourd'hui - Think positive !
Le meilleur conseil que l'on t'ait donné ?
Regarde ce que tu as déjà réalisé et pas ce que tu n'as pas encore fait - très difficile à appliquer en ce qui me concerne mais j'y pense souvent !
Un lieu parisien où l'on pourrait te trouver entre deux rendez-Âvous?
Da Rosa, rue du Mont-ÂThabor, l’après-Âmidi pour un thé. C’est très tranquille et cosy. Et Crudus, rue St Roch. Délicieux restaurant italien également très au calme.
Une dernière question - es-Âtu plus geek ou chic ?
Chgeek !
Photos // Peonies and Lux for Nettement Chic