Béatrice Laval, qui es-tu ?
Je suis une mère de famille de trois enfants. Je vis dans le 3ème arrondissement de Paris et je suis chef d’entreprise de la marque de décoration d’intérieur Le Monde Sauvage.
Fondé par mes parents il y a 45 ans, cela fait maintenant 5 ans que je dirige Le Monde Sauvage en propre.Â
Quel a été la genèse de la marque ?Â
Le Monde Sauvage est né en 1970 avec pour première activité la fourrure de déco.Â
Il s’agit d’une marque qui a toujours cherché à apporter sur le marché français des produits que l’on n’a jamais vus. Pendant les années 70 et 80, toute la marchandise, que mon père ramenait de l’Inde et de la Chine, était artisanale. La boutique était une sorte de brocante composée de petits morceaux de la culture asiatique, une bougie, un tabouret, un carnet… La marque a toujours été très ouverte sur de différentes cultures, sur le voyage et les pratiques autres que les nôtres.Â
Arrivent les années 90 et l’authenticité dans l’artisanat en Asie commence à devenir plus dur à trouver. Les débuts de la transformation de la marque en « créateur » au lieu de « dénicheur » datent de ce moment-là . Il ne s’agissait plus de ramener un morceau de la culture chinoise car l’authenticité des objets n’était plus là . Il fallait repenser l’histoire et créer des univers.
Ce transfert de créer des objets au lieu de les trouver s’est confirmé en 2000. Mon père, c’était « trouver », et moi, surtout en textile, c’était « créer ».